The Legend Of Darkness

THE LEGEND OF DARKNESS
La Naissance Des Ténèbres

Chapitre I
Traqué dans la Forêt

Trois jours s’étaient écoulés. Dark, avançait toujours dans la forêt. Il se rendait à présent compte qu’il avait oublié des outils essentiels avant de partir, notamment une carte. Cela faisait trois jours qu’il ne savait pas où il allait, il ne savait même pas s’il avançait ou s’il tournait en rond depuis tout ce temps. De plus, ses provisions commençaient à se vider, il avait bien prévu de l’argent pour pouvoir acheter de quoi vivre quelques temps, mais, les marchands se font rares en forêt ces temps-ci, à cause des légendes et des ragots sur les loups qui serraient devenu extrêmement redoutables. Mais Dark n’y croyait pas trop, après trois jours de longue marches, il aurait été au courant si des loups assoiffés de sang le poursuivaient. Il continuait à marcher, se guidant tant bien que mal avec la lumière du soleil, tentant de marcher le plus droit possible. Mais cette forêt était si interminable, il ne savait plus où il en était. La nuit recommença à tomber, là, il fallait bien s’arrêter, avancer la nuit était trop risqué, à cause du manque de repères, mais aussi des vraies bêtes sauvages qui sortaient pour chasser. Il chercha un arbre creux assez grand pour pouvoir l’héberger. Il chercha ainsi plus d’une heure en frappant les arbres pour entendre leur résonnance. Il trouva un arbre parfais et le creusa à l’aide d’un couteau qu’il avait gardé. Il mit du temps à préparer son abri, faute de lumière, puis il s’installa finalement dedans, s’enroulant dans une couverture qu’il avait volé à l’orphelinat, serrant son pendentif dans sa main. Il ignora les bêtes qui faisaient trembler les buissons autour de lui, se disant qu’il ne fallait en aucun cas leurs montrer sa présence, ni leurs faire ressentir une quelconque peur.
Il commençait à s’endormir, quand il entendant un nouveau bruissement, celui de feuilles qui craquent sous le poids d’un pied, le bruit était trop discret pour laisser croire qu’il s’agissait d’un animal. Dark regarda par la fente de son tronc, il vit à pas moins de vingt mètre de lui un silhouette noire s’approcher vers sa direction. Il prit son couteau et le pointa devant lui en tentant de garder son calme, mais il tremblait, peut-être de froid, où bien de peur. Il se disait que dès que cet homme serait assez près de lui, il bondirait hors de sa cachette et le ruerai de coup de couteau. La silhouette continuait à s’approcher, elle savait exactement ce qu’elle cherchait, et où il se trouvait. Dark se tenait prêt. Le bras levé, le couteau à la main. Enfin, il sauta, il eut à peine le temps de bouger son bras de quelque centimètre, que la silhouette l’attrapa de sa grande main froide, et lui assena un coup dans le ventre avec l’autre, ce qui le désarma et le fit tomber au sol.
- Tu es trop prévisible gamin. Dit la silhouette d’une voix sombre. J’en ai maté des plus dangereux que toi dans mon métier !
Il s’agissait d’un homme plutôt grand, enroulé dans une espèce de tunique blanche qui s’accrochait à lui à l’aide d’une ceinture. L’homme portait une capuche qui assombrissait son visage et le rendait difficile à décerner. On pouvait voir qu’il portait une dague, à moitié camouflée par sa tunique, sur le flanc droit de sa ceinture.
- Qui êtes-vous ? Et qu’est-ce que vous me voulez ? demanda Dark qui était toujours étendu au sol après le coup qu’il venait de se prendre.
- On m’a promis une forte somme d’argent si je récupérai un certain gamin qui se serait échappé de son orphelinat. Il me semble que tu es le gamin en question. Tu sais, Mme Orsef à l’air de tenir beaucoup à toi vu la somme qu’elle m’a promise.
- Je vois, vous êtes l’un de ses chasseurs de primes dont on entend souvent parlé. Et bien sachez que rien ni personne ne me fera retourner là-bas !
Dark se releva précipitamment et profita de l’inattention du chasseur pour ramasser son couteau et le lui enfoncer dans le genou avant de s’enfuir en courant derrière les cris du chasseur.
- Espèce de sale môme ! Ne crois pas t’en sortir comme ça ! Hurla le chasseur en soignant comme il le pu sa plaie.
Sur ce, il sortit un arc de son dos, y plaça une longue flèche affutée, et commença à viser en direction de Dark qui était pourtant bien loin déjà. Lui, courait à travers la forêt, avec peine à cause de l’obscurité épouvantable de la nuit, essayant de fuir le plus loin possible, peut-être que dans sa fuite, il sortirait de cette forêt et trouverait une habitation où se réfugier. Il continuait d’avancer quand une flèche vint siffler à son oreille pour aller s’abattre sur un arbre juste en face. Il s’arrêta donc de courir et se réfugia derrière un tronc qu’il jugea assez gros pour le protéger de ces quelques flèches. De nouvelles flèches s’abattirent sur ce tronc, puis pendant un moment, plus rien. Dark en profita pour continuer sa fuite, et là, une flèche se fracassa à nouveau sur un arbre proche de lui. Il entendait une sorte de sifflement grave qui provenait de cette flèche, il s’en approcha pour l’observer, et remarqua que cette flèche n’était pas comme les autres, celle-ci portait une espèce de sac noir dont une mèche incandescente dépassait. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour comprendre de quoi il s’agissait et se remettre à nouveau à courir. Il courrait encore, une explosion se fit entendre dans la forêt déclenchant un incendie ravageur qui commençait à la traverser. Dans sa course, il était à découvert et se prit finalement une flèche dans la cuisse droite, ce qui le fit trébucher. Il retira la flèche en hurlant de douleur, et se releva avec peine pour avancer. Il avait vu au loin que la forêt se terminait, il pouvait encore s’en sortir, il avait une chance, une dernière chance. Il s’approcha encore, et découvrit avec déception qu’il s’agissait du même rebord de falaise que celui où il s’était arrêté trois jours auparavant. C’était clair à présent, il n’avait vraiment fait que tourner en rond tout ce temps. Il s’arrêta, et se pencha devant le bord. Derrière lui, il entendait les pas du chasseur qui s’approchait. Celui-ci arriva enfin à lui.
- Fais pas l’idiot gamin ! Mort tu ne vaudrais plus rien. Allons, viens vers moi, tu n’as pas d’autre choix. Déclara le chasseur en avançant sa main vers Dark.
- Vous savez, je n’ai pas d’origine, je ne connais rien de moi, mais une chose est sûre, je ne retournerai plus jamais là-bas !!!
Après ces mots il se retourna et sauta du haut de la falaise. Le chasseur couru pour tenter de le rattraper, mais il s’arrêta avant de tomber lui-même. Ayant vu qu’il vu qu’il n’y avait plus aucun espoir de le récupérer, il retourna sur ses pas, et se renfonça à nouveau dans la forêt. Il s’arrêta, siffla d’une manière violente en mettant ses doigt sur sa bouche, et une grand aigle noir venant de nul part traversa les branchages et vint se poser sur son épaule. Le chasseur prit un bout de papier, écrivit dessus, et l’enroula autour de la patte de son aigle. Il le relâcha, l’aigle s’envola et repartit, et le chasseur dit d’un air jouissif:
- Vas ! Préviens mon client que le travail est accompli et que je viendrais le voir pour récupérer la récompense promise !

Dark se réveilla. Il se trouvait dans une vielle chambre. Les murs étaient constitués de vielles planches abîmés, qui étaient devenue verte sous l’effet de la moisissure. Au plafond se trouvait un globe de toile creux suspendu, dans lequel on avait installé une bougie pour éclairer cette pièce qui, sans fenêtre, ne laissait passer que de fin rayons de lumières à travers les trous présents dans les planches. Dark se trouvait sur un vieux lit à ressort, qui, lui-même, était troué, ce qui expliquait les courbatures que ressentait Dark. Son premier reflex fut de regarder si son pendentif était toujours là. En examinant la pièce du regard, il finit par l’apercevoir sur l’hideuse table de nuit, style moyenâgeux qui se trouvait sur sa droite. Il se leva du lit pour le ramasser et aperçu au passage que quelqu’un avait soigneusement bandé sa plaie à la cuisse dans un linge blanc de tissu. Il marcha en direction de la porte et fut surpris par l’intrusion dans la chambre d’un vieillard sinistre, complètement chauve, portant une barbe qui lui tombait jusqu’aux genoux, et qui avait une peau si ridée que son front cachait une partie de son visage.
- Eh bien, tu as eu de la chance que je me sois trouvé là quand tu es tombé. Quelle idée de t’aventurer seul dans cette forêt, tu ne t’y retrouveras jamais ici sans l’aide de quelqu’un qui connaisse bien la région.
- Je suppose que je dois vous remercier pour m’avoir soigné et abrité.
- Ce n’est rien tu sais, toute bonne personne aurait agi de la même façon. Mais dis-moi, tu n’as pas l’air idiot pour traverser juste par bon plaisir. Qu’est-ce qui t’amène par ici ?
- Le fait que vous m’ayez sauvé ne m’oblige pas à vous raconter ma vie, à présent je vous prie de m’excuser, mais je dois y aller !
- Allons, ne t’en vas pas comme ça, j’ai préparé du thé chaud et des pâtisseries. Cela doit faire longtemps que tu n’as rien mangé.
Dark ne voulait pas rester avec ce vieil homme, mais, il était trop affamé pour pouvoir refuser et partir le ventre vide. Il posa son sac, et s’installa dans le salon avec le vieillard, où une table était disposée avec deux tasses sur des petites coupelles, une grande théière, et des pâtisseries en profusion tout autour. Il s’assit et attendit patiemment que le vieil homme en fasse de même avant de saisir de pleine main une de ces pâtisserie et de s’empiffrer comme jamais il n’avait pu le faire. Il en prit une autre, puis encore une autre. Jamais de sa vie il n’avait goûté quelque chose de si délicieux. Il savoura ces nouveaux goûts, se demandant comment il avait pu passer à côté de telle saveur. Il s’arrêta brusquement quand il remarqua que le vieillard n’avait toujours rien touché, ni même son thé, et qu’il restait là à observer Dark avec un étrange sourire aux lèvres. Cet homme l’inquiétait un peu, il avait une attitude étrange et son physique n’arrangeait rien.
- Cette plaie. Dit le vieillard en montrant la cuisse de Dark. Elle a été causée par une flèche si je ne m’abuse.
Dark ne répondit pas et son contenta de boire son thé sans même regarder le vieil homme.
- Je suppose que tu à du rencontrer le chasseur.
- Bien, et alors ?
- Tu n’as pas été frustré, d’être impuissant face à lui ?
Dark s’arrêta net, et fixa le vieillard. Il posa sa tasse violemment et rétorqua :
- Je me suis débrouillé comme j’ai pu, ce n’est pas de ma faute si… Et puis merde ! Je m’en vais !
Il se leva, ouvrit la porte, et fut interrompu par le vieil homme.
- Cela t’intéresserait, de devenir plus fort.
A ce moment-là, il eut un grand sourire aux lèvres, et Dark le rejoignit d’un air peu approbateur.
- Que voulez-vous dire par là ?
- Ton pendentif, est la clef qui aboutit à un grand pouvoir que nul n’oserait imaginer.
- Vous voulez dire que, à ma naissance, on m’a donné ce pendentif, car on savait que j’allais aller chercher se pouvoir.
- Disons que, tes parents, connaissait déjà ta grande destinée.
- Mais comment vous savez tout ça ? Vous les connaissiez ? Dites-moi où ils sont !
- Écoutes-moi !! Il faut que tu partes le plus vite possible dans les montagnes du Drakmorh, au sommet, tu y trouveras un temple abandonné depuis déjà bien longtemps. Une fois là-bas, tu sauras quoi faire. Normalement tu n’auras aucun problème pour trouver ces montagnes, le plus dur restera, de les escalader.
- Très bien ! Merci pour ces informations ! J’y vais directement, et encore merci !
Dark se précipita, sortit du grotesque cabanon, et courut tout en suivant le chemin, mais le vieux l’interrompit avant qu’il n’ait eu le temps de partir.
- Néanmoins, sur ton trajet, ne fais confiance à absolument personne ! Tu entends ? Personne !
- Bien sûr, ne vous inquiétez pas ! J’irai tout droit sans m’arrêter ! Personne ne m’en empêchera !
Sur ces mots, il partit, et se dirigea vers la sortie de la forêt qui n’était plus très loin à présent.
A peine venait-il de partir, qu’un grand aigle majestueux sillonna le ciel, et traversa les branchages des arbres pour venir se poser sur le toit du miteux cabanon en bois. Le vieillard rentra quelques instants dans sa bicoque, tandis que l’aigle restait là, à guetter sa sortie. Le vieil homme sortit, et l’aigle s’envola de sa position, pour venir se poser devant lui. L’homme tenait une bourse dans la main, qui semblait pleine à en déborder.
- Tiens, ton maître à bien mérité sa récompense. Mais dis-lui d’y aller plus doucement la prochaine fois. Il ne faudrait pas qu’il arrive malheur à notre jeune protégé. Dis-lui aussi que je compte sur lui pour l’encadrer jusqu’à ce qu’il arrive à destination.
Sur ce, le vieil homme pris le bout de papier qui était accroché à la patte de l’aigle, y rajouta ses instructions, et laissa l’aigle s’envoler une nouvelle fois.
- Grâce à ce gamin, mes millénaires d’attente vont enfin aboutir !

Dark continua sa route le long du chemin en terre le guidant jusqu’à la sortie de l’interminable forêt. Dès qu’il détiendrait ce fameux pouvoir, sa première idée allait être de se venger. Se venger de cet orphelinat, se venger de cette directrice, se venger de ces parents complètements idiots qui n’avaient jamais accepté de l’adopter. Ils avaient peur de lui, on verra bien à quel point ils auront peur quand il aurait des pouvoirs surhumains qui pourrait même effrayer les dieux. Enfin, encore faut-il qu’il y en ait eu. Quel genre de dieu aurait laissé une telle tragédie se dérouler. Peu importe, cela était du passé. Même si beaucoup aurait ri au discours du vieillard plutôt que de la prendre au sérieux, Dark lui, était sûr de ce pouvoir, il le ressentait. A chaque pas qu’il faisait en avant, il sentait cette puissance inimaginable qui lui était à portée. Et pourtant, la route était encore longue, il faudrait encore franchir un marais peu côtoyée ainsi qu’à nouveau une forêt avant d’arriver aux montagnes du Drakmorh. Il le savait grâce à la carte qu’il avait lui-même récupéré dans le bureau de Mme Orsef. Il la regarda encore une fois, essayant de se repérer sur la carte, pour voir où il en était, et aperçu qu’il arrivait pratiquement à la lisière de la forêt. Il se releva, et courut sur le chemin, pressé d’en finir avec cette forêt dans laquelle il naviguait depuis plusieurs jours déjà. A peine fut-il sortit de la forêt, qu’il s’arrêta net pour observer le paysage qui l’entourait. Il se trouvait dans une vaste plaine, entouré de champs qui, laissé au dépourvue, s’était fait envahir par la végétation. Personne ne devait passer ici fréquemment, le chemin ne se différenciait plus de l’herbe, et l’herbe était assez haute pour arriver jusqu’à la taille. Sa première idée, fut de s’allonger dedans et de dormir. Il se prélassa, tranquillement. Enfin, il allait être exempté de tout, il serait le plus fort. Nul ne voudra le défier, par crainte de se faire lamentablement écraser. Puis, il se demanda si d’autre personne était à la recherche de se pouvoir. Puis il se rappela que son pendentif était l’unique clef capable de réveiller ce pouvoir. Mais, rien n’était dit qu’il n’y en avait pas d’autre. Le vieillard n’a jamais dit que son pendentif n’avait pas de répliques. Dark se releva, et se dit qu’il serait le premier, il ne manquerait plus qu’après tant d’effort, il arrive à destination pour se rendre compte que quelqu’un était passé avant lui.
Il marcha d’un pas décidé, et traversa la plaine en seulement deux jours, heureusement que le vieillard lui avait préparé dans son sac, de quoi tenir une bonne semaine. Des pâtisseries certes, mais aussi de la viande refroidie, des fruits, et même de quoi préparer du thé, à condition de trouver une source d’eau potable. Dark avait rempli des bouteilles durant son passage dans la plaine, se doutant bien que l’eau potable était rare dans une zone marécageuse. Enfin, il arriva devant le marais. La présence d’herbe terne est de grandes masse d’insectes tous regroupés ensemble, forment une meute grouillante, affirmait les caractéristiques de ce lieux. Devant lui ce dressait une grande mare, sur laquelle était posé un grand tronc d’arbre qui offrait ainsi un moyen pour la traverser. Néanmoins, l’arbre semblant vieux et peu solide, il fallait faire attention pour le traverser, qui sait ce qui se trouvait dans cette horrible mare qui paraissait profonde à vue d’œil. Dark jeta son sac de l’autre côté de la rive, et se mit à avancer prudemment sur le tronc. Un pas après l’autre. En essayant d’éviter la mousse glissante qui recouvrait la quasi-totalité de l’arbre. Il continuait, repoussant avec sa main les nuées d’insecte qui le gênaient. Ceux-ci, risquèrent de le faire tomber plusieurs fois. Mais il finit par atteindre le bout, et se rabaissa pour ramasser son sac. Mais soudainement, il crut entendre un bruit sourd en provenance de cette mare. Il se releva, son sac dans la main, et aperçu des mouvements sur ce qui semblait être de l’eau. Il recula d’abord, par précautions, mais, peu après, il se pencha en avant afin de pouvoir voir ce qu’il se passait. Puis, étrangement, les mouvements cessèrent. Dark commença à se retourner lorsqu’une énorme bête sortit violemment de l’eau dans une bourrasque effroyable qui projeta une grande partie du contenu de la mare tout autour. La bête retomba devant lui, et lui bloqua le passage. Il s’agissait d’une sorte de grande boule de chair plissé, laquelle était complètement colorée par la boue du marais. Elle se déplaçait à l’aide de quatre longues et fines pattes semblables à celles des araignées, et une grande mâchoire béante emplissait l’intégralité de son visage, ayant pour cause la non existence des autres parties comme les yeux. Cette créature, par sa taille imposante, obligea Dark à chercher un moyen pour la contourner. Mais celui-ci restait devant, sans bouger, se demandant comment un tel monstre pouvait exister. Il finit par reprendre ses esprits et pris la résolution de distraire la bête pendant qu’il partirait dans une autre direction. Cette chose, malgré sa vue inexistante, le fixait, attendant qu’il fasse un geste. Lui, se pencha lentement, pour tenter de ramasser une pierre qui se trouvait proche. La créature le regarda faire, respira de manière haletante, en attendant le bon moment. Puis, d’un coup, l’action s’accéléra. Dark jeta contre un arbre la pierre qu’il venait tout juste de ramasser. La bête se jeta précipitamment sur lui, mais il l’évita en se poussant en arrière, et en plongeant dans l’eau. La créature, dans son élan, plongea avec lui, qui, étant dans l’incapacité de voir à travers cette eau boueuse, cherchait à remonter de n’importe quelle manière pour pouvoir échapper à cette bête qui possédait un trop grand avantage dans ce milieu. Contraint de s’alléger, il se débarrassa de ses affaires, en prenant soin néanmoins de garder son pendentif. Le monstre, qui venait tout juste d’arriver à son niveau, lui attrapa la jambe, et commença à plonger en piqué vers les profondeurs du marais. Dark coulait continuellement, il finit néanmoins à se débarrasser de l’emprise de la bête à force de se débattre, et celle-ci continua de s’enfoncer sans se soucier du fait que sa proie n’était plus en sa possession. Mais, de toute façon, c’était trop tard, Dark commençait à manquer d’oxygène et de force, il était dans l’incapacité totale de remonter à la surface. Il se laissa donc couler, serrant son médaillon de toutes les forces qu’il lui restait. Puis soudainement, la créature remonta vivement vers lui, sans doute venait-elle de comprendre qu’elle était rentrée les mains vides. Elle remonta si vite, que dans son élan, elle emporta Dark, et le fit rejoindre d’un seul coup la surface. Celui-ci retomba directement sur les rebords du marais, mais sous l’effet de la pression, il avait perdu son pendentif. C’est avec surprise qu’il le vit retombé non loin de lui, mais, étrangement, celui-ci brillait d’une étrange lueur pourpre. Sans n’y rien comprendre, Dark se mit en tête que son médaillon venait de lui sauver la vie. Il ne savait pas comment, ni pourquoi ? Mais il en était certains. La créature qui venait de sortir de l’eau pour retomber à ses côtés lui fit interrompre son court instant de réflexion. Elle s’approcha à nouveau de lui, mais il se releva, reprit son pendentif, et le mit à nouveau autour de son cou. La bête se prépara à nouveau à l’attaquer, mais il courra vers elle, puis se laissa glisser en-dessous avant que celle-ci ne fit un bon qui déchiqueta ce qui se trouvait à son ancienne position. Elle refit un bon pour se tourner sur elle-même et se retrouver à nouveau en face de Dark. Lui, s’était armé d’une lourde branche d’arbre, mais il se trouva fort ridicule lorsque qu’il arriva en face de ce monstre imposant. Voyant bien que de toutes façon il n’était pas de taille, il se contraint à fuir, maudissant à plusieurs reprise sa lâcheté et sa faiblesse. Il continua sa course, ainsi pendant un long moment, mais il se sentait peu à peu rattrapé par la bête, qui elle, démolissait tous les obstacles sur son chemin. Il se retourna vers elle ayant eu projet de refaire sa stratégie précédente pour pouvoir gagner du temps. Il commençait à se rapprocher quand une épée sortit d’entre les feuillages du marais pour venir se planter sur le flanc droit de la créature. Celle-ci trébucha suite à l’impact, en glissant en avant, emportée par son élan et son poids. Avant qu’elle n’ait eu le temps de se relever, quelqu’un surgit du même endroit par lequel était sortie l’épée, et vînt trancher d’une grande entaille, tout le dessus de la bête. Il y eu un grand hurlement, elle semblait se débattre face à la mort qui la prenait. Dark restait là, à admirer le spectacle qui lui rendait un certain sentiment de vengeance. L’assassin de ce monstre était encore sur son dos, il reprit son épée puis fit un bon avant d’atterrir devant Dark.
- Désolé, je crois que c’était ton monstre…
- Mon monstre ? demanda Dark en essayant de comprendre ce qu’il voulait dire par là.
- Bah oui, c’était après toi qu’il en avait ! Mais comme je me suis dit que tu n’étais pas de taille… Je me suis permis d’intervenir.
- Ah eu….. bah……. Je suppose que je suis censé te remercier ?
- Il n’y a pas de quoi ! Mais expliques moi ce que tu fiche par ici, et surtout, pourquoi une bête pareille en avait après toi.
Dark se dit qu’il ne valait pas mieux lui apprendre la vérité, il fallait que personne ne soit au courant de ce merveilleux pouvoir. Alors il inventa un baratin, comme quoi il cherchait un trésor, qui lui permettrai de sauvé un ami à lui. Qui sait, cette personne qui venait d’abattre un monstre redoutable en un coup d’épée pourrait lui être utile, et cette histoire de trésor serait en mesure de le motivé à accompagner Dark.
- Un trésor ? mais, il n’y en a jamais eu dans les montagnes du Drakmorh ! Du moins, à ma connaissance. Mais, je dois aussi m’y rendre, pour une toute autre raison.
Là, Dark s’arrêta net, il se dit que cette personne était au courant pour le pouvoir, et qu’il risquait fort bien de l’obtenir avant lui. Puis, ayant remarqué qu’il n’avait toujours pas fait attention à son pendentif, il le fit glisser sous son t-shirt pour pas qu’il puisse le voir, et comprendre qu’il s’agissait sans doute de la clef. Puis il reprit :
- Et pourquoi dois-tu te rendre dans des montagnes pareilles toi ?
- Cela ne t’intéresserait pas, et puis, tu ne pourras pas comprendre. Vu que tu m’as l’air plutôt faiblard face à des monstres pareils….
Sur ces mots, Dark commença à s’énerver en serrant les poings.
- … je pourrais te les combattre pour toi, et puis, tu pourrais toujours m’être utile au court de ce trajet.
Là, Dark se dit qu’il avait compris, il avait sans doute vu son pendentif, mais avait fait mine de ne pas le remarquer. Dark pensa néanmoins qu’il lui serait favorable d’être accompagné d’une personne qui était en mesure de se défendre efficacement. Et puis, de toutes manières, il finirait bien par trouver un moyen de s’en débarrasser peu de temps avant d’arriver, à leur destination. Il commença à imaginer toute sorte de plan, mais il fût soudainement interrompu dans sa réflexion.
- Puisque l’on va faire un bout de chemin ensemble, il serait favorable de faire les présentations.
Dark répondit vaguement en montrant bien qu’il n’y portait aucune importance.
- Je suis Nova ! Djayd Nova !
Dark fixa Djayd quelque temps puis, se remit vite dans ses réflexions. Djayd fit mine de tousser et fixa Dark, en attente d’une réponse.
- Bah, moi c’est Dark.
- Dark ?
- Oui ! Dark !
- Dark tout court ?
- Dark tout court ! Oui !
- Mais…. T’as pas de nom ?
- Faut te l’expliquer comment ? répondit Dark qui commençait à s’impatienter.
- Bah… ça me parait juste bizarre. C’est tout !
- Et alors ? Ca va changer quoi ?
- Non, rien, oubli !
Dark se pencha pour voir le dos de Djayd, et aperçu un sac de voyage.
- Je suppose que tu as une carte ?
- Bah évidemment, je ne suis pas arrivé ici par hasard !
Djayd sortit une carte de son sac, celle-ci était plus grande et bien plus complète que celle qu’avait volée Dark à l’orphelinat.
- D’après la carte on y est dans trois jours ! une fois sortit de se marais, on aura une dernière forêt à traverser, et puis on arrivera au pied de la montagne. Fit Djayd en scrutant sa carte.
- Bon, plus vite on y sera, mieux se sera !
Dark commença à avancer le long de ce chemin qui semblait être le seul qui traversait le marais. Même si quelqu’un d’autre voulait ce pouvoir, il l’éliminerai, et ferait de cette puissance la sienne.